Ces quelques lignes.

2015-02-21-132

Mâcon, décembre 2011.

Contempler la contemplation.
Souvent, la traduction photographique des impressions ressenties à la vue d’un panorama est en deçà de l’effet escompté… Il manque l’émotion, ce renvoi à nous-mêmes que nous procure entre autres l’absence de cadre de la réalité. Or, la photographie est bornée, elle est contrainte par son cadre. Faire de cette contrainte réductrice une chance, une occasion d’explorer d’autres horizons que ne le permet la vision humaine de la réalité, voilà il me semble l’une des ambitions majeures de la photographie.
Avec pour trame picturale une juxtaposition de lignes droites, horizontales, verticales, diagonales, entières ou coupées, réelles ou virtuelles, cette photographie est une tentative de donner de l’épaisseur à un paysage par le rappel du cadre. Sorte d’allitération géométrique toute en rigueur, elle s’oppose à la langueur du fleuve et à l’attitude paisible du sujet.

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