Il était une fois le cinéma.

2015-02-20-27

Lyon, novembre 2009 pour les deux photos.
1- Exposition d’images de westerns de Sergio Leone à la Préfecture.
2- Proche de la Sucrière.

Vingt-deuxième minute du film. Henry Fonda, l’incarnation de la bonté dans ses rôles précédents (Douze hommes en colère) abat sans ciller un garçon d’une dizaine d’années après avoir fait décimer sa famille. Son seul tort : avoir entendu son nom. Frank.
Sergio Leone voulait le regard azur de Fonda, il souhaitait que les spectateurs découvrent son visage dans un moment de stupéfaction : une bande abat une famille, et lors du face à face avec l’enfant, le visage de Fonda apparaît au spectateur au terme d’un travelling qui montre tout d’abord le dos puis le profil et enfin le visage de l’acteur. Ce dernier était venu sur le plateau du film grimé : traits tirés, vieilli, lentilles de contact sombres. Leone les lui fit enlever.
De longs instants presque photographiques émaillent le film qui se nourrit de cette lenteur, du peu de dialogues et de la musique qui le portent. Gros plans sur les visages, les yeux, les bottes…
Le cinéma s’est émancipé de la photographie mais a trouvé en elle de nouvelles formes pour se sublimer.

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